Plan de sobriété énergétique et personnes âgées : bonnes pratiques dans les établissements et services

Concilier respect du bien-être et de la santé des résidents avec sobriété énergétique : c'est possible

Publié le | Temps de lecture : 2 minutes

Les personnes âgées sont plus vulnérables face aux changements de température : afin de guider les gestionnaires d’établissements et de services, le Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a conçu un dépliant consacré à la température en hiver au sein de ces structures. Rédigé en concertation avec les Agences régionales de santé (ARS) et les acteurs de terrain, il s’appuie sur une expertise scientifique.

Besoins spécifiques des personnes âgées

L’organisme des personnes âgées éprouve des difficultés à s’adapter lors des changements de température : la sensation de froid, notamment, augmente avec l’âge du fait d’une détérioration des capacités de la régulation thermique.

Les personnes âgées se réchauffent donc plus lentement et les troubles de la vascularisation périphérique avec extrémités froides entraînent une augmentation importante des pertes caloriques. Les troubles de la régulation thermique sont aggravés par la dénutrition, certains traitements, l’inactivité physique etc.

Bonnes pratiques

Dans les locaux accueillant habituellement les résidents :

  • Température moyenne de 20°C à 22°C ;
  • Éviter de dépasser 24°C ;
  • La nuit : possibilité de baisser de deux à trois degrés sans descendre sous 18°C.

Dans les autres locaux / dégagements : 

  • Application des recommandations standard

Ces bonnes pratiques sont à adapter selon :

  • Les situations des résidents : sensibilité individuelle, habillement, activité…
  • Le bâti : isolation (température des parois, fenêtres de mauvaise qualité, présence de ponts thermiques…), hygrométrie (ventilation, échanges aéraulique…) ;
  • Le système de chauffage de la structure et les possibilités d’action sur la régulation de la température.

Sources bibliographiques

  • Lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relatives au logement et à la santé (2018) ;
  • Differences between young adults and elderly in thermal comfort, productivity, and thermal physiology in response to a moderate temperature drift and a steady-state condition, Indoor Air, L. Schellen, W. D. van Marken Lichtenbelt, M. G. L. C.Loomans, J. Toftum, M. H. de Wit (2010) ;
  • L’habitat, facteur de santé des trente dernières années de vie des aînés ?, S. Déoux, O. Massot, V. Girard, Gérontologie et Société n° 136, (2011) ;
  • Thermal perceptions, preferences and adaptive behaviours of occupants of nursing homes, F. Tartarinia, P. Coopera, R. Fleming, Bulding and Environment n°132 (2018) ;
  • The Living Environment and Thermal Behaviours of Older South Australians : A Multi-Focus Group Study, J. van Hoof, H. Bennetts, A. Hansen, J. K. Kazak, V. Soebarto, Int. J. Environ. Res. Public Health (2019) ;
  • Smart-Réno, Troisième volet : Valoriser le confort – Définition des indicateurs de confort, Ministère de la transition écologique et solidaire, ADEME, Les certificats d’économie d’énergie.

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