Journée mondiale du refus de la misère 2025
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Depuis 1992, le 17 octobre est officiellement reconnu par les Nations unies comme la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Alors qu’en France, selon l’Insee, le taux de pauvreté monétaire s’élève à 15,4 % en 2023, cette journée est l’occasion de réaffirmer l’urgence d’agir collectivement en sensibilisant la population à la lutte contre la pauvreté. Le Pacte des solidarités, porté par la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, incarne l’engagement de l’État en faveur des plus démunis.
Une journée pour sensibiliser à la lutte contre la pauvreté
En 2023, 9,8 millions de personnes* vivent sous le seuil de pauvreté monétaire en France, soit 650 000 de plus qu’en 2022. Ces conditions précaires touchent particulièrement les familles monoparentales, leurs enfants et les travailleurs pauvres, privés d’un accès équitable aux ressources et aux droits fondamentaux. En prenant en compte la pauvreté en conditions de vie, c’est environ 15 millions de personnes concernées durablement ou temporairement par la pauvreté.
Face à cette réalité, la Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté vise à sensibiliser l’ensemble de la société et à faire entendre la voix des personnes concernées.
Même si notre système social protège, face à cette réalité, c’est l’ensemble de la société qui doit s’engager pour résorber ce phénomène qui a des conséquences désastreuses pour les intéressés, leurs enfants et au-delà, pour l’ensemble de la société.
La lutte contre la pauvreté nécessite une approche globale, simultanée et coordonnée, mobilisant non seulement l’État, ses opérateurs, les collectivités locales mais aussi les associations, le monde économique et les personnes concernées qui doivent être consultées et entendues.
C’est cette dynamique collective que porte le Pacte des solidarités, qui fédère tous ces acteurs afin de construire des réponses adaptées aux besoins des personnes tant dans les zones urbaines qu’en ruralité.
*Chiffres de l'étude de l'Insee, Niveau de vie et pauvreté, 2025.
L’engagement de l’État grâce au Pacte des solidarités
Lancé en 2023 le Pacte des solidarités s’articule autour de quatre axes prioritaires :
- prévenir la pauvreté et lutter contre les inégalités dès l’enfance ;
- amplifier la politique d’accès à l’emploi pour tous ;
- lutter contre la grande exclusion grâce à l’accès aux droits ;
- construire une transition écologique solidaire.
Le Pacte des solidarités, ce sont des mesures nationales portées par l’ensemble des ministères mais aussi une contractualisation entre l’État, les départements et les métropoles. Il permet ainsi, entre autres, la cantine à 1 euro en zone rurale, une tarification adaptée pour des séjours de vacances des enfants de familles modestes, la prise en charge des mamans sortant de maternité sans hébergement ou la lutte contre l’illettrisme.
Ce Pacte nécessite d’être complété par des dynamiques au plus près des habitants en ciblant particulièrement les plus fragiles. Il est complété par des pactes locaux des solidarités animés par les commissaires à la lutte contre la pauvreté, engagés par les forces vives du territoire, qui mutualisent leurs ressources et leurs compétences pour agir directement sur les causes et les conséquences de la pauvreté.
En complément, le Gouvernement a saisi le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) afin de définir un objectif chiffré de réduction de la pauvreté à dix ans et les conditions nécessaires pour l’atteindre. Le CNLE conduit ainsi une concertation appuyée par la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté et la direction générale de la cohésion sociale qui devra aboutir en juin 2026.
La pauvreté n’est ni une fatalité, ni un état indépassable, l’ambition de la réduire drastiquement est posée pour permettre à toutes les personnes concernées de trouver ou retrouver les conditions de leur dignité et de leur émancipation.
En savoir plus sur la Journée mondiale du refus de la misère
La première Journée mondiale de refus de la misère s’est tenue le 17 octobre 1987 à l’initiative du père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde. L’appel a ressemblé des milliers de personnes au Parvis des droits de l’Homme et des libertés pour l’inauguration d’une dalle en l’honneur des victimes de la misère. La dalle proclame notamment que « Là où des Hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »
En 1992, les Nations unies ont officiellement reconnu le 17 octobre comme une journée internationale. En 2008, le Comité international 17 octobre a été créé. Il veille au respect de l’esprit de la Journée et en lien avec le Forum du refus de la misère, il est un interlocuteur privilégié pour celles et ceux qui veulent célébrer le 17 octobre.
Pour en savoir plus
- Le Pacte des solidarités : lutter contre la pauvreté à la racine | solidarites.gouv.fr
- Pactes et contrats locaux des solidarités : foire aux questions | solidarites.gouv.fr
- Les commissaires à la lutte contre la pauvreté | solidarites.gouv.fr
- Journée mondiale du refus de la misère | ATD Quart Monde
- Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté | ONU
- Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté
Crédit photo : ljubaphoto / Getty images