Proposer une tarification sociale dans les cantines

Publié le 28/05/2019 Mis à jour le 10/11/2022 Temps de lecture : 3 minutes

Proposer une tarification sociale dans les cantines

Depuis le 1er avril 2019, l’État soutient les communes et intercommunalités rurales fragiles pour permettre aux enfants des familles les plus modestes de manger à la cantine pour un euro maximum. Ils bénéficient ainsi d’au moins un repas complet et équilibré par jour, ce qui favorise leur concentration et le bon déroulement des apprentissages tout en participant à leur inclusion sociale et à la réduction des inégalités dès le plus jeune âge.

De quoi s'agit-il ?

L’État verse une aide financière aux collectivités instaurant une grille tarifaire progressive pour leur restauration scolaire comportant au moins trois tranches, établies en fonction des revenus ou du quotient familial, dont au moins une inférieure ou égale à un euro et une supérieure à un euro.

Depuis le 1er janvier 2021, le montant de l’aide de l’État est porté de deux euros à trois euros par repas servi et facturé à un euro ou moins aux familles.

En outre, à compter du 1er août 2022, le tarif social d’un euro maximum est réservé aux familles dont le quotient familial CAF est inférieur ou égal à 1 000 euros.

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Découvrir en image comment la Ville de Janzé (Ille-et-Vilaine) recourt au dispositif de la cantine à un euro.

Pourquoi cette mesure ?

La cantine scolaire est à la fois un service public indispensable aux familles, notamment lorsque les parents exercent des activités professionnelles éloignées du domicile, mais également un espace privilégié d’apprentissage et d’inclusion sociale pour les enfants, qui contribue à la réduction des inégalités dès le plus jeune âge.

Or les enfants issus des familles défavorisées sont deux fois plus nombreux à ne pas manger à la cantine que les enfants issus des familles favorisées et très favorisées.

Si les grandes villes ont les ressources pour organiser une tarification sociale, c’est plus difficile pour les petites. Selon une enquête de l’Association des maires de France (AMF) menée en octobre 2020 auprès de 3 000 communes et intercommunalités, plus des trois quarts des communes de moins de 10 000 habitants en sont dépourvues.

C’est pour réduire cette inégalité que l’État s’est engagé à accompagner ces petites communes, majoritairement situées dans les territoires ruraux, et particulièrement les moins favorisées.

En savoir plus sur l'enquête de l'Association des maires de France (AMF)

Où en est-on ?

Début mars 20221 143 collectivités se sont engagées dans ce dispositif. 4 489 780 repas ont été servis depuis le début de la mesure.

Face à l’ampleur de la crise sanitaire, et ses conséquences pour les plus précaires, le Gouvernement souhaite amplifier le dispositif en renforçant les moyens mis à disposition des collectivités. Au 1er janvier 2021, l’État a renforcé son soutien aux collectivités en relevant la subvention versée par repas de deux euros à trois euros.

Une étude d’ampleur menée auprès des communes : Une étude sur la tarification sociale des cantines a été lancée auprès des communes concernées, à l’initiative de la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté (DIPLPEJ). Réalisée par l’Institut IPSOS, elle a pour objet d’identifier les leviers et les freins à la mise en place de la mesure et de définir les évolutions qui permettront à davantage d’enfants d’en bénéficier.

En novembre 2022, le cap des 10 millions de repas à un euro servis a été franchi.

Comment procède-t-on ?

Toutes les informations utiles sont indiqués que le site de l’Agence des services et de paiement (ASP) qui assure l’instruction et le paiement de cette mesure.

En savoir plus

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