Stratégie de lutte contre la pauvreté : clôture de la concertation et remise des propositions des six groupes de travail
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Jeudi 15 mars, Mme. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et M. Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, ont accueilli les acteurs de la Stratégie pauvreté pour marquer la clôture de la concertation territoriale et la remise des rapports des six groupes de travail.
Mme. Agnès Buzyn a débuté la soirée en soulignant la réussite de cette concertation, sur la forme participative et sur le fond représentatif des innovations et des difficultés du terrain. Elle a salué l’implication des collectivités territoriales, relais associatifs locaux, services déconcentrés de l’État qui ont permis le succès de cette concertation, premier pas indispensable pour une mise en œuvre territoriale de la Stratégie.
La ministre a également apprécié l’implication des personnes concernées notamment à travers la participation assidue des membres du 8e Collège du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion (CNLE), les échanges avec les personnes concernées et les contributions en ligne s’élevant à plus de 7 200 répondants.
Elle a témoigné à nouveau son attachement à l’accueil de la petite enfance en crèche, à l’hébergement d’urgence, la résorption des bidonvilles, l’atténuation des privations matérielles. Elle a par ailleurs souligné l’importance de l’accompagnement après une rupture et de l’aide à l’autonomie. Enfin, Mme. Agnès Buzyn a rappelé combien elle comptait rendre cette stratégie décisive dans la lutte contre la pauvreté et le déterminisme social avant de donner la parole à trois acteurs engagés.
Mme. Elisabeth Laithier, maire adjointe de la ville de Nancy et représentante de l’Association des maires de France (AMF) a pris la parole pour insister sur la nécessité d’associer les territoires. Mme. Isabelle Sancerni, présidente de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), a assuré la volonté de la Branche famille de trouver les voies et moyens pour consolider l’offre de services. M. François Soulage, président du collectif Alerte, a ensuite apporté son témoignage en soulignant le caractère participatif de la concertation et l’importance d’un droit à une vie décente pour tous.
Les co-présidents des groupes de travail ont pris la parole pour présenter la conclusion de leur groupe de travail.
M. Mathieu Klein et Mme. Joëlle Martinaux, à la tête du groupe de travail sur le pilotage de la lutte contre la pauvreté à partir des territoires, ont souligné leur volonté de décloisonner les dispositifs mais également de clarifier et simplifier les aides.
Mme. Nathalie Casso-Vicarini et M. Frédéric Leturque ont présenté leurs propositions en matière de prévention et d’accompagnement des enfants en situation de précarité, axées notamment sur l’accueil, la réussite scolaire et le soutien à la parentalité.
Ils ont notamment insisté sur l’importance de « l’aller vers ». Idée également évoquée par M. Antoine Dulin pour les travaux de son groupe de travail sur la vulnérabilité des jeunes et leur insertion qu’il co-préside avec Mme. Fiona Lazaar. Il a présenté plusieurs propositions : zéro jeune sorti sans qualification avant 18 ans, lutte contre le décrochage, et accompagnement des jeunes dans un parcours d’insertion après 18 ans.
Mme. Véronique Fayet et M. Olivier Véran ont complété les points précédents en invoquant leur rapport consacré à l’accompagnement global et aux leviers de prévention de la pauvreté.
La présidente du Secours catholique a cité les postes de dépenses importants des familles vulnérables parmi lesquels le logement et les frais bancaires. Elle a proposé ainsi l’augmentation des points conseils budget (PCB).
M. Olivier Véran a mis l’accent sur l’indispensable prévention en santé dans les établissements scolaires et la bonne alimentation des enfants.
M. Matthieu Angotti a salué la qualité des débats et les échanges au sein de son groupe de travail sur l’accès aux droits et aux services, il a également présenté les grandes orientations du rapport : faciliter les démarches, mettre en place des mesures incitatives avec des bonus-malus, inscrire durablement la notion de continuité d’accompagnement.
Enfin Mme. Christine Laconde et M. Alain Régner ont conclu les échanges en rappelant quelques propositions portées dans leur groupe de travail sur l’accompagnement des personnes en situation d’exclusion.
La directrice du Samu social a insisté sur le besoin de connaissance très territorialisée des populations précaires et l’émergence de plateformes de partage d’expériences. Elle a également défendu la prévention des ruptures et l’accompagnement à la sortie des dispositifs.
M. Alain Régnier, a rappelé les préoccupations face aux situations d’invisibilité et à l’accompagnement des mineurs étrangers isolés.
M. Olivier Noblecourt a conclu la cérémonie par un large remerciement aux contributeurs de la stratégie : service de l’État, organismes sociaux, acteurs associatifs, membres des groupes de travail et auditionnés.
Le délégué a salué les propositions novatrices et complètes des rapports des groupes de travail s’inscrivant dans une stratégie visant à faire durablement reculer la pauvreté en partant des enfants et des jeunes. Il a conclu en rappelant qu’il était indispensable de préserver cet engagement collectif pour la mise en place de cette stratégie.