Portraits des membres du 5e collège du CNLE
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Retrouvez sur cette page une série de vidéos « portraits » de membres du 5e collège du CNLE dans lesquelles ils partagent leur expérience de « personnes concernées » par la pauvreté ou la précarité, au sein de l’instance.
Une vidéo du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE)
« Des personnes concernées, membres du 5e collège, ont la parole »
Le 5e collège du CNLE regroupe 32 personnes en situation de précarité ou de pauvreté appelées « personnes concernées ». Elles représentent la moitié des membres du CNLE.
Portrait de Fatouma Diop , bénévole de l'association des Petits Frères des pauvres
« Bonjour, je m'appelle Fatouma Diop, j'ai 71 ans et je suis accompagnée par l'association des Petits Frères des pauvres. »
Qu'est-ce qui vous a motivé à siéger au CNLE ?
« D'abord, je ne connaissais pas l'existence du CNLE, je n'en avais aucune idée et le jour où l'association m'a proposé d'y sièger, j'ai un peu hésité. Je n'avais aucune idée de ce que c'était. Je me demandais, est-ce que je pourrais le faire ou pas ? Est-ce que je serais capable de le faire ? Finalement j'ai accepté, je l'ai fait et je ne regrette pas du tout. Je trouve d'ailleurs que ça m'a apporté un plus. J'étais à un moment difficile de ma vie, ce qu'on appelle d'habitude l'accident de la vie. J'étais un peu à la dérive là, ça m'a donné un coup de fouet. J'ai tout simplement remonté la pente parce que j'ai eu d'abord à rencontrer des gens de toutes les classes et à voir d'autres problèmes qui ne sont pas les miens et me rendre compte que dans la vie, il n'y a pas que mes problèmes. Il ya d'autres problèmes encore plus graves et beaucoup plus durs à supporter. Et puis le fait de rencontrer des gens et mon expérience à transmettre à des gens qui ont plus de problèmes, qui ont plus de difficultés, je trouve que ça m'a beaucoup motivé, non seulement à siéger mais à continuer. Là, je suis à mon troisième mandat, je ne le regrette pas. Toutes ces activités, la rencontre avec tous ces gens-là, ça m'a vraiment fait beaucoup de bien. »
Qu'est-ce que le CNLE représente pour vous ?
« Le CNLE, ça a été une découverte pour moi. Je vivais ma petite vie de vieille dame dans son petit coin, ça m'a ouvert à un monde auquel je ne pensais pas avoir accès un jour. Pour moi, c'était fini. J'ai travailler, j'ai pris ma retraite, mes enfants sontgrands donc c'est fini quoi. Et là, c'est une nouvelle vie, parce que là on renait. Il y a des réunions, on parle beaucoup des problèmes d'actualités, on essaie de trouver des solutions. C'est une renaissance pour moi, une renaissance alors que je me préparais à mener une vie de retraitée dans son petit coin et profiter de la vie. Là, ça m'a un peu donné l'occasion de ressortir, de rencontrer des gens, d'écouter les uns, d'essayer de conseiller les autres et ça c'est une nouvelle vie pour moi à cet âge-là. »
Une vidéo du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE)
« Des personnes concernées, membres du 5e collège, ont la parole »
Le 5e collège du CNLE regroupe 32 personnes en situation de précarité ou de pauvreté appelées « personnes concernées ». Elles représentent la moitié des membres du CNLE.
Portrait de Tsevan Marinov
Qu'est-ce qui vous a motivé à siéger au CNLE ?
« Parce que c'est la motivation qui va permettre d'aider les gens dans les quartiers populaires.
Je sais très bien que le CNLE se bat contre la pauvreté pour des gens qui sont en difficulté dans la vie sociale aujourd'hui.
Aider avec les idées pour avancer, pour qu'il y ait un changement de choses. »
Que vous apporte votre expérience au sein du CNLE ?
« Ça me rapporte de faire des connaissances avec des gens de l'organisme du CNLE et de faire plus de contact avec les gens qui sont le personnel d'un ministre. Ça m'aporte d'être fier de moi même avec mes propres idées, que je peux donner des pensées au CNLE.
Qu'est-ce que je vois avec ma propre expérience dans les quartiers populaires ? Les gens disent que ça ne va pas etc., il y a beaucoup de choses qui ne vont pas pour eux aujourd'hui. »
Qu'est-ce que le CNLE représente pour vous ?
« Le CNLE pour moi c'est un organisme qui se bat contre la pauvreté en France. Il veut aider les gens dans tous les sens, dans le social, qui sont en difficulté, au niveau du chômage, de tout ce qui est immigration. Aujourd'hui, il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans la société en France. Parce que quand on voit que ces gens souffrent, qu'ils sont en difficulté, ils ont besoin d'être dans la société comme tout le monde et qu'ils se sentent eux-mêmes vivants. Parce que quand ils sont vraiment dans la pauvreté, ils se sentent très mal ces gens. »
De prochains portraits à venir prochainement.