Les ministres des politiques sociales de l’OCDE réunis à Paris
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Les 13 et 14 février 2025, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a tenu à Paris une réunion des ministres en charge des politiques sociales autour du thème : « De nouveaux horizons pour les politiques sociales ». Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, représentait la France.
La réunion ministérielle était présidée par mesdames Elma Saiz Delgado, ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations de l’Espagne, et Maria do Rosário Palma Ramalho, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale du Portugal.
Deux événements étaient organisés : la réunion ministérielle et le forum politique. Ils étaient consacrés au partage des idées, des ambitions et des approches sur les nouveaux horizons pour les politiques sociales, en vue d'investir dans l'avenir.
Le principal livrable adopté à l’occasion de la réunion ministérielle est une déclaration des présidences de cette ministérielle proposant des améliorations pour atteindre les objectifs d’un accès à la protection sociale pour tous et une soutenabilité de son financement, ainsi que du bien-être des enfants comme moyen de lutter contre les inégalités.
Garantir un accès à la protection sociale pour tous
Les ministres ont été conviés dans un premier temps à s’exprimer sur les réformes du système de protection sociale en cours ou à réaliser afin de relever de nouveaux défis : vieillissement démographique, montée des inégalités et de l’exclusion, mutations du marché du travail, problèmes de financement, etc.
Les ministres sont notamment revenus sur les politiques sociales mises en œuvre pour les groupes les plus vulnérables et pour assurer l’équité et la diversité.
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a souligné l’engagement de la France à répondre à ces défis : « Faire face au défi de la soutenabilité avec davantage d’efficience et de pertinence de la dépense sociale permettra par ailleurs d’améliorer les conditions de travail des soignants et de protéger les plus fragiles, en accentuant nos efforts collectifs sur le bien vieillir. Il convient également pour ce faire de créer les possibilités d’un maintien le plus longtemps possible à domicile et en renforçant la prévention en matière de santé. Enfin, l'esprit de responsabilité qui doit nous animer impose de renouer avec une trajectoire de finances sociales soutenable. Il y va de la pérennité de ce modèle de protection sociale, fondé sur la solidarité intergénérationnelle. La soutenabilité est la première condition de la solidarité. »
Le bien-être des enfants comme moyen de lutter contre les inégalités
Lors des sessions de l’après-midi, la France, représentée par Antoine Saint-Denis, délégué aux Affaires européennes et internationales des ministères sociaux, est intervenue dans la session dédiée au bien-être et handicap social des enfants tout au long de l’existence. Antoine Saint-Denis a ainsi rappelé l’engagement ancien de l’État en faveur de l’enfance, avec la conviction que l’égalité des chances, la santé et l’éducation se jouent dès les premiers jours de la vie, dans tous les domaines où l’État se doit d’accompagner les enfants et d’être aux côtés des parents. C’est le sens, en France, de l’installation du Comité interministériel à l’enfance ou encore la création à l’Assemblée nationale d’une délégation aux droits des enfants. Enfin, le délégué a souligné la nécessité de favoriser l’engagement et la citoyenneté dès le plus jeune âge afin de donner la parole aux enfants.