Brisons le silence : ensemble, protégeons nos enfants des violences sexuelles
Campagne de communication
Publié le Mis à jour le 20/12/2024 |
Toutes les 3 minutes, un enfant est victime d'agression sexuelle. Face à cette réalité alarmante, le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes relance une campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles faites aux enfants du 28 octobre au 20 novembre 2024. L’objectif ? Éveiller les consciences sur ce fléau afin de mieux identifier et combattre ces violences insoutenables.
Filles comme garçons, de tout âge et de tout milieu social, peuvent être victimes de violences sexuelles. Ces violences sont multiples et entraînent des effets extrêmement graves et profonds pour la santé des victimes, tant sur le plan physique que psychologique. Au-delà de l’inceste et du viol, il existe d’autres formes de violences sexuelles : exhibition, attouchement, viol, mutilation sexuelle, sextorsion, harcèlement, visionnage de pornographie…
Une campagne pour mettre fin au silence autour des violences sexuelles
Le plus souvent, les enfants qui subissent des violences sexuelles ne savent pas quoi faire, ni à qui en parler. L’inconcevabilité de ces violences crée un silence qui musèle les victimes ainsi que leurs proches et d’une certaine manière, la société tout entière. Pour lever les obstacles conscients ou inconscients du grand public au signalement, la campagne rappelle qu’il n’est pas acceptable que les enfants portent seuls la responsabilité de mettre fin au secret qui entoure encore les violences sexuelles.
Affiche, film et vidéos témoignages ont été déployés à l’automne 2023 dans le cadre de la campagne de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Cette campagne est relancée du 28 octobre au 20 novembre 2024.
Une petite fille, seule dans sa chambre :
« Il m'a dit : “C'est notre petit secret, rien qu'à nous deux.” Il est venu dans ma chambre, il m'a dit qu'on pourrait faire des trucs de grands tous les deux.
Ce soir, c'est lui qui vient me garder et je n'ai pas très envie, mais je ne peux pas le dire.
C'est un secret. »
À l'écran : les violences sexuelles sur les enfants sont un secret trop bien gardé.
Voix off : Toutes les 3 minutes, un enfant est victime d'inceste, de viol ou d'agression sexuelle. Au moindre doute, appelez le 119.
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Le 119, numéro d’appel national de l’enfance en danger
Pour toute situation d’enfant en danger ou pour demander conseil en cas de doute, chacun peut appeler le 119, numéro national d’appel d’urgence gratuit et confidentiel. Ce numéro est destiné aux enfants, qu’ils soient eux-mêmes en danger ou appelant pour un autre enfant, ainsi qu’aux adultes confrontés ou préoccupés par une situation de violences sexuelles. Il est aussi possible d’envoyer un écrit au 119 via le formulaire à remplir en ligne ou d’entrer en relation pour les moins de 21 ans via un tchat en ligne : allo119.gouv.fr
L’État est engagé sur la montée en puissance de ce dispositif d’écoute et de recueil de la parole des enfants dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2023-2027. L’amélioration de la qualité de l’accueil du 119 est un axe prioritaire, notamment par l’augmentation de la capacité de traitement des appels.
Quand appeler ?
Toute victime ou témoin de violences physiques, psychologiques, sexuelles ou de négligences sur un enfant peut appeler le 119, confidentiel et gratuit, 7/7 et 24/24, même en cas de doute sur une situation. Ce numéro n’apparaît pas sur la facture téléphonique.
- Pour les sourds et malentendants, un dispositif spécifique LSF est disponible sur le site allo 119.
- Pour les moins de 21 ans, un tchat est également disponible avec des professionnels de l’enfance sur le site allo 119.
Des écoutants professionnels sont formés pour répondre aux attentes des appelants. En cas de danger imminent nécessitant une mise à l’abri immédiate du mineur, les équipes du 119 contactent sans délai les services de première urgence pour une intervention.
Qui peut appeler ?
- Un enfant confronté à une situation de danger ou de risque de danger ou témoin d’une situation de violences sur un enfant qu’il connaît.
- Tout adulte ou un parent témoin d’une situation où un enfant est en danger ou risque de l’être.
Les signes qui doivent alerter
Balancements ou cognements répétitifs, troubles du sommeil, sensoriels ou de l’alimentation, phobie scolaire, manque d’interactions sociales, dépression, scarifications… Les facteurs qui peuvent mettre sur la piste de violences sont nombreux.
Selon l’âge de l’enfant, chacun doit rester vigilant.
- Changement brutal de comportement (tristesse, agitation, hyperactivité, agressivité, opposition, prostration, désintérêt pour le jeu, phobie…).
- Troubles de l’alimentation et du sommeil (difficultés d’endormissement, cauchemars, fatigue…).
- Comportements régressifs (démarche, propreté, langage…).
- Troubles somatiques répétés (douleurs diverses : abdominales, maux de tête, malaise…).
- Difficultés scolaires (hyper adaptation ou difficultés d’apprentissage…).
- Troubles des conduites alimentaires et de l’humeur (irritabilité, colère, tristesse, fatigue…).
- Mise en danger, en opposition, en retrait, fugues, violences, anxiété, troubles de l’attention.
- Troubles somatiques répétés (douleurs diverses : abdominales, maux de tête, malaise…).
- Difficultés scolaires (échec, absentéisme…).
- Troubles relationnels (retrait, agressivité, provocation…).
- Conduites à risque (jeux dangereux, automutilations, fugues, addictions, délinquance…).
- Troubles anxieux, dépressifs et troubles des conduites alimentaires (anorexie, boulimie…).
- Troubles somatiques répétés (douleurs diverses : abdominales, maux de tête, malaise…).
Certains comportements d’enfants présentant des troubles du spectre autistique peuvent être confondus avec des signes de maltraitance. En cas de doutes, il est utile de faire appel à des experts des troubles du neurodéveloppement dans les centres de ressources autisme, les centres de référence des troubles spécifiques du langage et des apprentissages et dans les centres experts TDAH.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur handicap.gouv.fr