Le Socle européen des droits sociaux au cœur de la conférence de La Hulpe
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Ce lundi 15 et ce mardi 16 avril, les ministres du Travail et des Affaires sociales européens étaient présents à La Hulpe (Belgique) pour échanger sur l’avenir du Socle européen des droits sociaux dans la prochaine législature. Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, représentait la France.
Quel avenir pour le socle européen des droits sociaux ? C’est la question sur laquelle les ministres du Travail et des Affaires sociales, les décideurs politiques, les parties prenantes et les experts ont échangé au cours de cette conférence. L’objectif a été de délibérer sur la poursuite de la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. En effet, alors que les crises se superposent et que les transitions numérique, écologique et démographique impactent la vie des citoyens européens, le renforcement de la mise en place des vingt principes de ce socle est crucial pour parvenir à « une Europe qui prend soin, prépare et protège ».
Un débat ministériel dédié à l’avenir de l’Europe sociale
Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, est intervenue dans le cadre d’un panel ministériel aux côtés de ses homologues de Hongrie, Grèce, Italie, Autriche et Pologne. La ministre a été plus particulièrement invitée à s’exprimer sur la question des services d’intérêt général.
Dans sa prise de parole, la ministre a rappelé que les services d’intérêt général sont l’un des piliers du modèle social européen et d’une économie sociale de marché. En soulignant la spécificité de chaque modèle national, la ministre a souligné que l’ensemble des États membres doivent aspirer à offrir aux concitoyens un accès égal à des services publics de qualité. En conclusion, la ministre a précisé qu’assurer la fourniture et la qualité des services d’intérêt général essentiels contribuent à la solidarité et à la justice sociale.
La déclaration de La Hulpe sur l’avenir de l’Europe sociale
En conclusion de la conférence, une déclaration interinstitutionnelle a été signée par les institutions de l’Union européenne (Commission européenne, Parlement européen et Présidence belge du Conseil de l’Union européenne au nom des 25 États signataires, la Suède et l'Autriche s’y opposant), mais aussi par le Comité économique et social européen (CESE) et les partenaires sociaux (à l’exception de Business Europe).
La France salue l’adoption de cette déclaration qui vise à nourrir le futur agenda stratégique (2024-2029) et réaffirme l’importance du socle européen des droits sociaux comme boussole pour l’avenir de l’Europe sociale.
Consulter la déclaration de la Hulpe en cliquant ici.
Le Socle européen des droits sociaux, c’est quoi ?
Proclamé par le Parlement européen, le Conseil et la Commission lors du sommet de Göteborg (Suède) en 2017, le Socle européen des droits sociaux (European pillar of social rights) est un ensemble de vingt grands principes répartis dans trois chapitres :
- Égalité des chances et accès au marché du travail ;
- Conditions de travail équitables ;
- Protection et inclusion sociales, pour une Europe sociale forte qui soit équitable, inclusive et riche en perspectives.
Un plan d’action adopté en 2021 définit des initiatives concrètes.
À l’occasion du sommet social de Porto des 7 et 8 mai 2021, les parties prenantes ont réaffirmé leur engagement pour la mise en œuvre du Socle et ont souscrit à trois grands objectifs à l’horizon 2030 en matière de taux d’emploi, de formation, et de réduction de la pauvreté y compris des enfants, qui ont été déclinés en 2022 en cibles nationales.
CRédit photo : David Jacowbski – Belgian presidency 2024