Étude qualitative sur les épiceries sociales

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La Direction générale des cohésions sociales (DGCS) a souhaité réaliser une étude qualitative sur les épiceries sociales. Les épiceries sociales représentent une forme de distribution de l’aide alimentaire.

Environ 1 000 structures sur le territoire national revendiquent cette appellation. Il n’existe pas de définition officielle des épiceries sociales. Leur point commun est de fournir une aide alimentaire à des publics fragiles, ces derniers, contrairement à d’autres formes d’aides alimentaire, payant une petite fraction de leurs achats.

Les épiceries sociales, n’étant pas éligibles au financement du Fond européen d'aide aux plus démunis (FEAD), bénéficient d’une subvention via le CNES. Sur le plan juridique les épiceries sociales sont portées par des associations ou adossées à des caisses centrales d'activités sociales (CCAS). La plupart d’entre elles adhèrent à des réseaux nationaux : Fédération des Banques Alimentaires, ANDES, Secours Populaires, Croix Rouge etc.

Afin de mieux comprendre la réalité et la diversité des épiceries sociales la DGCS a souhaité établir un état des lieux qualitatif. Celui-ci a été réalisé par un cabinet de sociologues, ASDO Études, auprès d’un échantillon de 41 épiceries. Les équipes de ces épiceries ont été rencontrées lors d’entretiens individuels et collectifs.

L’étude témoigne de la diversité des situations, des ressources, des modalités de fonctionnement des épiceries sociales

  • Toutes les épiceries accueillent un public fragile mais les règles d’éligibilité des publics diffèrent, certaines accueillant des publics qui rencontrent des difficultés ponctuelles d’autres des situations de précarité plus structurelles.
  • L’activité des structures est plus ou moins importante, certaines accueillant un nombre très limité de publics d’autres comptant une file active très importante.
  • Les épiceries sociales fonctionnent essentiellement à partir du bénévolat, mais elles comptent pour la majorité un ou plusieurs salariés. Selon les moyens dont elles disposent elles accompagnent plus ou moins le public et développent ou non des actions collectives.
  • Les modalités d’approvisionnement des épiceries sociales sont très différentes, certaines dépendant largement des approvisionnements des banques alimentaires alors que d’autres sont plus autonomes via la collecte des denrées qu’elles organisent.
  • Le rapport à l’usager des épiceries sociales est également différent selon les structures. Certaines sont a l’image d’un commerce traditionnel où le consommateur à le choix. D’autres faute notamment de ressources suffisantes sont dans des lieux et des configurations moins accueillantes.

Au-delà de ces différences les épiceries sociales souhaitent idéalement promouvoir des modalités de fonctionnement fondées sur un accueil de qualité, le libre choix des produits, l’accompagnement des personnes. C’est l’enjeu de la construction d’une définition à laquelle s’est attelé un groupe de travail représentant les ministères et les réseaux des épiceries sociales. Celui-ci pose des premiers critères communs pour l’ensemble des structures revendiquant l’appellation, Epicerie Sociale et/ou Solidaire.

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